Une nouvelle voie

J'ai commecé cet article il y a un mois, mais je n'arrivais pas à le terminer, il m'a fallu un peu de distance - il n'était pas possible d'écrire un article  avec trop d'émotions....

J'ai quitté mon poste du conservatoire que j'occupais depuis sept ans, car je ne pouvais plus rester honnète à moi-même et aussi vis-à-vis de mes élèves.

Ce-qui se passe en "ce système", n'a pas vraiment grand chose à avoir avec la musique, car la musique, c'est d'abord du plaisir, et qui donne l'éspoir, mais avec cette structure qui impose l'échelle des niveaux avec les examens, la plupart des élèves sont obligés de "travailler" sous  pression.

Je reconnais qu'il y a aussi des points positifs: j'avais une vraie "classe" avec plus de vingt élèves, il y avait la possibilité d'organiser très souvent des auditions, et faire un travail inter-classes pour de petit-duos(donc de la musique de chambre) aussi pour les débutants. Il y avait des échanges entre les élèves, et certains sont devenus des vrais amis....

 

Mais je me sentais de moins en moins bien, et la situation commençait à me ronger de telle sorte que je n'avais plus de la force de continuer ma vie  active d'interprèt et de professeur !

 

J'étais aussi soumise à une sorte de pression, je me sentais obligée de faire des choses dont je n'étais pas convaincue....

En plus les trajets en voiture commançaient à me fatiguer, le conservatoire se trouve 60km de chez moi.

 

Voilà, la décision est prise et désormais je travaille à mon propre compte, dans le cadre de "mon école de piano" ! Avec le principe que vous trouvez ici sous l'onglet "Ecole de Musique Ishibashi".

 

Donnez-moi vos avis, j'ai besoin de votre soutien, car je suis au début d'une nouvelle page de ma vie professionnelle !

 

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Commentaires: 1
  • #1

    François (jeudi, 02 octobre 2014 23:53)

    Bravo Hiroko.
    Je prends connaissance de ces lignes alors que plusieurs mois se sont écoulés mais je vous approuve.
    C'est une décision dure (pour vos élèves), mais sage (pour votre bien être).
    Lorsque l'on est une artiste de votre rang, avec ce qui est rare, un sens aussi élevé de la pédagogie, vous ne pouvez que tirer votre révérence à ce "système" comme vous l'avez si bien nommé.
    Ce que n'ont pas compris ces bureaucrates médiocres (je ne parle pas des enseignants mais des apparatchiks des CNR), c'est qu'un très faible pourcentage des élèves qui fréquentent les conservatoires accèderont à la profession. Pas besoin de dégouter les autres, la grande majorité qui par ailleurs leur permettent de vivre.
    La musique est aussi faite de rencontres et d'échanges, c'est ce qui la rend universelle.
    Chacun doit vivre sa musique librement, et libre doit vivre la musique. Nul besoin de carcan, nul besoin d'évaluation sectaire. La rigueur imposée dans ce type de formation nuit au plaisir et la créativité, bases essentielles de cet art qu'est la musique.
    Ceci ne nous empêchera pas de vous retrouver avec grand plaisir et vous écouter au cours de vos prochains concerts, que j'espère vous donnerez nombreux.
    Amitiés.